Rarement une lame a atteint une telle popularité parmi les amateurs de couteaux, d'arts de combat avec armes ou de techniques défensives.
Le push dagger, de par sa forme primitive et l'usage qu'on lui réserve séduit ou rebute mais laisse rarement indifférent, mais plongeons nous dans l'univers d'une lame pas si banale qu'il n'en parait de prime abord...
Depuis la nuit des temps, l'Homme s'est essayé à prolonger sa main d'une arme piquante, contondante, tranchante afin d'accroître son allonge, de parfaire sa vélocité, de propulser ou d'acquérir une énergie "brute" et efficace au combat, que ce soit contre ses prédateurs naturels ou pour la défense de son territoire & la préservation de son espèce.
La forme si atypique du push dagger appartient à cette catégorie de lames qu'il convient de décrire avec circonspection, jouissant d'une réputation souvent dévoyée, emprunte de mysticisme et réservée à des usages peu nobles... Peut être en est-il tout autrement !
La distance qui sépare l'Homme de sa lame est comparable à celle qui relie son coeur à sa main, et au milieu des lames emblématiques voire votives, la particularité du push dagger est à l'Homme ce que la griffe est au fauve.
Derrière cet attribut se cache une lame pratique & terriblement fonctionnelle, conçue pour combattre, et dédiée à la défense personnelle.
Chargé d'histoire, traversant les temps, parcourant les continents, le push dagger est une lame à l'aspect unique dont la pure vocation n'est autre que de prolonger le bras de l'Homme, à la façon d'un outil, d'une possibilité de vaincre et de repousser, de faire face à l'adversité.
La première forme de push dagger est le Katar indien qui est une sorte de dague triangulaire à double tranchant, plus ou moins courte, et dont deux bras parallèles prolongent la lame sur l'arrière, offrant ainsi une protection de l'avant bras, de chaque côté du radius. Le Katar est tenu par une ou plusieurs barres transversales situées à l'intérieur de ces "bras protecteurs" latéraux prolongés.
La particularité du Katar est d'être une arme blanche complètement stable, d'une prise en main édifiante, coupante et perforante, s'inscrivant dans la pure ligne corporelle de l'avant bras, rendant naturel et intuitif l'usage que l'on peut en faire. Les pratiquants de Kalaripayat (art martial ancestral de l'Inde) pratiquent toujours cette forme de combat rapproché, le Katar appartenant à un arsenal d'armes très étoffées, propres à cette culture très riche.
Par son côté votif et sacralisé, les lames de Katar pouvaient être magnifiquement ornées de dorures à l'or fin, damasquinées avec des pierreries, fournies en gravures raffinées, et même parfois assemblées avec des pistolets à silex, destinées à accroître l'efficacité au combat. Ces Katar sont principalement recensés au XVIIIè siècle, dans l'Inde du Nord et à la période Mongole.
Les poings ainsi renforcés par les guerriers de l'époque permettaient de traverser une côte de maille sans difficulté.
Le push dagger n'est donc "moderne" qu'à la lumière des récents modèles qui parsèment le marché de la coutellerie mondiale.
D'un point de vu technique cette lame est fort intéressante...Inscrite dans le prolongement de l'avant bras, elle nécessite une certaine pratique pour devenir fonctionnelle et réservée à des entraînements pratiques. Et s'il s'agit bien d'une lame à ne pas placer entre n'importe quelles mains, son usage réserve de belles surprises, lors de séquences (drills) et pratiques : que ce soit en piques ou en coupe, voire en frappes ou en percussions uniquement avec le revers de la lame ou la poignée du push... Quelques applications intéressantes sont à exploiter, mais nécessitent davantage d'entraînement qu'une lame dite "classique". S'improviser à utiliser un push dagger sans les conseils d'un professeur avisés peut réserver de sérieuses blessures et de fâcheuses désillusions, rappelons à ce titre qu'il s'agit d'une arme (même antique) classée en 6ème catégorie, dont le port et le transport sont strictement prohibés...
L'époque de la conquête de l'Ouest américain et de la ruée vers l'or contribua aussi fortement à populariser cette forme de lame désormais appelée push dagger, que les joueurs de poker & parieurs en tous genres pouvaient utiliser sous une table de jeu pour faire valoir leurs intérêts ou régler des comptes pas toujours clairs. Le push dagger de ces pionniers était destiné au combat rapproché, de "bar Saloon". Fixé sur le haut des bottes, la prise en main pouvait facilement et discrètement s'exécuter en position assise, ou à cheval.
Les plaquettes de manche en ivoire des pushs daggers de cette époque révolue sont encore très prisées par les collectionneurs.
Aujourd'hui, la société Cold Steel occupe le haut du terrain grace à sa gamme de push daggers "Safe Keeper" & "Safe maker", industriels et popularisés notamment dans plusieurs grandes productions hollywoodiennes à grands budgets.
En France, de nos jours, quelques rares couteliers se sont lancés à l'essai, et l'un des précurseurs en ce domaine fut Fred Perrin, convaincu par l'aspect pragmatique et versatile de cette lame atypique.
Sa compagne, Elsa Fantino, produit également quelques superbes modèles très inspirés, orientés "artistiques", avec une dimension féminine et néanmoins pratique, utilitaire.
Bastien Coves, de chez Bastinelli Créations réalise aussi de superbes pièces uniques au travers d'une gamme de pushs très épurée & élaborée, aux lignes sobres et soignées, avec des possibilités de customisation diverses & variées, dont plusieurs choix possibles concernant la texture et les matériaux des manches. Les modèles de Bastien sont quasi-inoxydables et bénéficient d'une excellente ergonomie !
Voici les ami(e)s, un petit voyage dans l'univers du push dagger, une lame pas plus dangereuse qu'une autre mais qui mérite d'être (re)connue ;-)
Le push dagger, de par sa forme primitive et l'usage qu'on lui réserve séduit ou rebute mais laisse rarement indifférent, mais plongeons nous dans l'univers d'une lame pas si banale qu'il n'en parait de prime abord...
Depuis la nuit des temps, l'Homme s'est essayé à prolonger sa main d'une arme piquante, contondante, tranchante afin d'accroître son allonge, de parfaire sa vélocité, de propulser ou d'acquérir une énergie "brute" et efficace au combat, que ce soit contre ses prédateurs naturels ou pour la défense de son territoire & la préservation de son espèce.
La forme si atypique du push dagger appartient à cette catégorie de lames qu'il convient de décrire avec circonspection, jouissant d'une réputation souvent dévoyée, emprunte de mysticisme et réservée à des usages peu nobles... Peut être en est-il tout autrement !
La distance qui sépare l'Homme de sa lame est comparable à celle qui relie son coeur à sa main, et au milieu des lames emblématiques voire votives, la particularité du push dagger est à l'Homme ce que la griffe est au fauve.
Derrière cet attribut se cache une lame pratique & terriblement fonctionnelle, conçue pour combattre, et dédiée à la défense personnelle.
Chargé d'histoire, traversant les temps, parcourant les continents, le push dagger est une lame à l'aspect unique dont la pure vocation n'est autre que de prolonger le bras de l'Homme, à la façon d'un outil, d'une possibilité de vaincre et de repousser, de faire face à l'adversité.
La première forme de push dagger est le Katar indien qui est une sorte de dague triangulaire à double tranchant, plus ou moins courte, et dont deux bras parallèles prolongent la lame sur l'arrière, offrant ainsi une protection de l'avant bras, de chaque côté du radius. Le Katar est tenu par une ou plusieurs barres transversales situées à l'intérieur de ces "bras protecteurs" latéraux prolongés.
La particularité du Katar est d'être une arme blanche complètement stable, d'une prise en main édifiante, coupante et perforante, s'inscrivant dans la pure ligne corporelle de l'avant bras, rendant naturel et intuitif l'usage que l'on peut en faire. Les pratiquants de Kalaripayat (art martial ancestral de l'Inde) pratiquent toujours cette forme de combat rapproché, le Katar appartenant à un arsenal d'armes très étoffées, propres à cette culture très riche.
Par son côté votif et sacralisé, les lames de Katar pouvaient être magnifiquement ornées de dorures à l'or fin, damasquinées avec des pierreries, fournies en gravures raffinées, et même parfois assemblées avec des pistolets à silex, destinées à accroître l'efficacité au combat. Ces Katar sont principalement recensés au XVIIIè siècle, dans l'Inde du Nord et à la période Mongole.
Les poings ainsi renforcés par les guerriers de l'époque permettaient de traverser une côte de maille sans difficulté.
Le push dagger n'est donc "moderne" qu'à la lumière des récents modèles qui parsèment le marché de la coutellerie mondiale.
D'un point de vu technique cette lame est fort intéressante...Inscrite dans le prolongement de l'avant bras, elle nécessite une certaine pratique pour devenir fonctionnelle et réservée à des entraînements pratiques. Et s'il s'agit bien d'une lame à ne pas placer entre n'importe quelles mains, son usage réserve de belles surprises, lors de séquences (drills) et pratiques : que ce soit en piques ou en coupe, voire en frappes ou en percussions uniquement avec le revers de la lame ou la poignée du push... Quelques applications intéressantes sont à exploiter, mais nécessitent davantage d'entraînement qu'une lame dite "classique". S'improviser à utiliser un push dagger sans les conseils d'un professeur avisés peut réserver de sérieuses blessures et de fâcheuses désillusions, rappelons à ce titre qu'il s'agit d'une arme (même antique) classée en 6ème catégorie, dont le port et le transport sont strictement prohibés...
L'époque de la conquête de l'Ouest américain et de la ruée vers l'or contribua aussi fortement à populariser cette forme de lame désormais appelée push dagger, que les joueurs de poker & parieurs en tous genres pouvaient utiliser sous une table de jeu pour faire valoir leurs intérêts ou régler des comptes pas toujours clairs. Le push dagger de ces pionniers était destiné au combat rapproché, de "bar Saloon". Fixé sur le haut des bottes, la prise en main pouvait facilement et discrètement s'exécuter en position assise, ou à cheval.
Les plaquettes de manche en ivoire des pushs daggers de cette époque révolue sont encore très prisées par les collectionneurs.
Aujourd'hui, la société Cold Steel occupe le haut du terrain grace à sa gamme de push daggers "Safe Keeper" & "Safe maker", industriels et popularisés notamment dans plusieurs grandes productions hollywoodiennes à grands budgets.
En France, de nos jours, quelques rares couteliers se sont lancés à l'essai, et l'un des précurseurs en ce domaine fut Fred Perrin, convaincu par l'aspect pragmatique et versatile de cette lame atypique.
Sa compagne, Elsa Fantino, produit également quelques superbes modèles très inspirés, orientés "artistiques", avec une dimension féminine et néanmoins pratique, utilitaire.
Bastien Coves, de chez Bastinelli Créations réalise aussi de superbes pièces uniques au travers d'une gamme de pushs très épurée & élaborée, aux lignes sobres et soignées, avec des possibilités de customisation diverses & variées, dont plusieurs choix possibles concernant la texture et les matériaux des manches. Les modèles de Bastien sont quasi-inoxydables et bénéficient d'une excellente ergonomie !
Voici les ami(e)s, un petit voyage dans l'univers du push dagger, une lame pas plus dangereuse qu'une autre mais qui mérite d'être (re)connue ;-)