*Ghost Dog
Du plus loin que je me souvienne, l'effet le plus marquant dans ma forme de pratique actuelle, furent les rencontres, les échanges, ou plutôt cette faculté "d'errer" à la recherche de l'improbable, cette efficacité tant convoité, répondant à une soif de vérité.
Et comme dans tous domaines, on peut parfois faire de bonnes rencontres, de celles qui font avancer, progresser, de celles qui font percer certains mystères essentiels. De prises de consciences en désillusions je crois que le pratiquant-chercheur authentique a ce devoir d'être souvent confronté à ses doutes et incertitudes, en balayant d'un revers de main toute idée reçu, tout dogme tel qu'il soit, quitte à ne rien trouver...dans un premier temps.
J'aime reprendre l'allégorie de l'éléphant dans le noir, où plusieurs pseudos spécialistes vont dans l'obscurité la plus complète, tâter et palper des parties distinctes d'un éléphant pour en conclure qu'il s'agit de toutes autres choses, animaux ou objets variés...sauf d'un éléphant !
Il en est de même dans les arts dédiés au combat, au vrai combat celui qui nous incite à devoir survivre. Bon nombre d'écoles d'arts martiaux distillent un enseignement académique, structuré, basé sur des normes quantitatives hiérarchisées, sur lesquelles reposent des strates d'évolution aveuglantes, incapacitantes, laissant peu de place à toute forme d'impulsion créative. Je m'explique...comment prétendre former des individus à la capacité de se défendre en leur donnant une boite à outil sans mode d'emploi ?
Quelques uns, déjà aguerris à la manipulation de ces outils parviendront plus ou moins facilement à trouver une façon de faire, une méthode qui leur deviendra "propre".
Mais pour l'immense majorité de celles et ceux qui tenteront de "jouer" avec ces outils sans trop savoir se les approprier ni en tirer le plein potentiel, la rude réalité risque un jour de les rattraper, dans le meilleur des cas ils finiront par se blesser ou se perdre !
De nombreux pratiquants aguerris, issus de différents styles ont aujourd'hui leur "tool-box" qu'ils mettent en oeuvre instinctivement avec leur propre savoir-faire, issu d'un réel échange entre l'inné et l'acquis et d'une expérience certaine. Une technique, aussi efficace soit-elle ne donnera rien en matière d'efficacité martiale, tant que l'état d'esprit qui l'anime ne l'apprivoise pas. Cette relation corps-esprit est primordiale. Et nous ne sommes pas tous égaux devant l'assimilation technique, même une technique rapidement "ingérée", tel un enchainement parade-riposte de deux ou trois coups peut s'avérer désastreux en situation. Pourquoi ? Parce qu'elle ne nous "appartient" pas, parce-qu'au lieu de travailler sur un arc réflexe, nous conditionnons notre corps à travailler différemment de ce qu'il est conçu pour faire. Nous dénaturons notre intime perception de la défense en nous appropriant un autre système, étranger et que l'on ne peut absorber...
Mieux vaut alors définir soigneusement ses besoins en terme de défense et sécurité personnelle, de qualifier ses priorités d'entraînement tout en ne négligeant pas le plus important : VOUS, c'est à dire le véhicule qui vous conduira le plus sûrement et confortablement là où vous le souhaitez. Et pour ce faire, prenez le temps pour errer face à vous même. Errez de façon "fantomatique", à la recherche de ce qui vous semble bon pour vous, et rien d'autre !
*Interprété par Forest Whitaker, Ghost Dog incarne parfaitement cette idée de chercheur itin'errant qui pratique les armes et le combat de façon bien personnelle et complémentaire, pour répondre à ses exigences de tueur à gage dans ce film culte basé sur le célèbre Hagakuré, code d'honneur des guerriers samouraïs.
Du plus loin que je me souvienne, l'effet le plus marquant dans ma forme de pratique actuelle, furent les rencontres, les échanges, ou plutôt cette faculté "d'errer" à la recherche de l'improbable, cette efficacité tant convoité, répondant à une soif de vérité.
Et comme dans tous domaines, on peut parfois faire de bonnes rencontres, de celles qui font avancer, progresser, de celles qui font percer certains mystères essentiels. De prises de consciences en désillusions je crois que le pratiquant-chercheur authentique a ce devoir d'être souvent confronté à ses doutes et incertitudes, en balayant d'un revers de main toute idée reçu, tout dogme tel qu'il soit, quitte à ne rien trouver...dans un premier temps.
J'aime reprendre l'allégorie de l'éléphant dans le noir, où plusieurs pseudos spécialistes vont dans l'obscurité la plus complète, tâter et palper des parties distinctes d'un éléphant pour en conclure qu'il s'agit de toutes autres choses, animaux ou objets variés...sauf d'un éléphant !
Il en est de même dans les arts dédiés au combat, au vrai combat celui qui nous incite à devoir survivre. Bon nombre d'écoles d'arts martiaux distillent un enseignement académique, structuré, basé sur des normes quantitatives hiérarchisées, sur lesquelles reposent des strates d'évolution aveuglantes, incapacitantes, laissant peu de place à toute forme d'impulsion créative. Je m'explique...comment prétendre former des individus à la capacité de se défendre en leur donnant une boite à outil sans mode d'emploi ?
Quelques uns, déjà aguerris à la manipulation de ces outils parviendront plus ou moins facilement à trouver une façon de faire, une méthode qui leur deviendra "propre".
Mais pour l'immense majorité de celles et ceux qui tenteront de "jouer" avec ces outils sans trop savoir se les approprier ni en tirer le plein potentiel, la rude réalité risque un jour de les rattraper, dans le meilleur des cas ils finiront par se blesser ou se perdre !
De nombreux pratiquants aguerris, issus de différents styles ont aujourd'hui leur "tool-box" qu'ils mettent en oeuvre instinctivement avec leur propre savoir-faire, issu d'un réel échange entre l'inné et l'acquis et d'une expérience certaine. Une technique, aussi efficace soit-elle ne donnera rien en matière d'efficacité martiale, tant que l'état d'esprit qui l'anime ne l'apprivoise pas. Cette relation corps-esprit est primordiale. Et nous ne sommes pas tous égaux devant l'assimilation technique, même une technique rapidement "ingérée", tel un enchainement parade-riposte de deux ou trois coups peut s'avérer désastreux en situation. Pourquoi ? Parce qu'elle ne nous "appartient" pas, parce-qu'au lieu de travailler sur un arc réflexe, nous conditionnons notre corps à travailler différemment de ce qu'il est conçu pour faire. Nous dénaturons notre intime perception de la défense en nous appropriant un autre système, étranger et que l'on ne peut absorber...
Mieux vaut alors définir soigneusement ses besoins en terme de défense et sécurité personnelle, de qualifier ses priorités d'entraînement tout en ne négligeant pas le plus important : VOUS, c'est à dire le véhicule qui vous conduira le plus sûrement et confortablement là où vous le souhaitez. Et pour ce faire, prenez le temps pour errer face à vous même. Errez de façon "fantomatique", à la recherche de ce qui vous semble bon pour vous, et rien d'autre !
*Interprété par Forest Whitaker, Ghost Dog incarne parfaitement cette idée de chercheur itin'errant qui pratique les armes et le combat de façon bien personnelle et complémentaire, pour répondre à ses exigences de tueur à gage dans ce film culte basé sur le célèbre Hagakuré, code d'honneur des guerriers samouraïs.