mardi 24 janvier 2012
Art martial attitude...
De nos jour, la pratique d'un art martial quel qu'il soit engendre différentes conceptions de choix de vie et d'orientation.
Une pratique salutaire se doit d'être épanouissante et vertueuse pour l'élève.
Oui, mais alors comment cheminer vers une pratique vertueuse...
L'allégorie de l'éléphant dans le noir où plusieurs cherchants réunis dans une obscurité totale palpent une partie du corps de l'éléphant en tirant chacun des conclusions hâtives et obsolètes, reflète également ce que nous pourrions appeler la méconnaissance de l'art martial à proprement parler.
Une discipline axée sur le combat, développée pour apprendre à protéger et améliorer sa vie, structurée par un enseignant, qualifié à tort ou à raison de "maître, se doit de permettre à l'individu de développer des qualités inhérentes à sa pratique, à sa personnalité.
En ce sens, il est aussi vrai qu'une pratique lambda ne peut convenir à tout le monde. En revanche, chacun(e) d'entre nous peut découvrir sa propre forme de pratique, d'expression corporelle, de ressenti (feeling) psychologique voir spirituel.
A l'heure ou des professeurs tentent de corrompre leurs "élèves-garde-manger" en leur distillant des conseils erronés et éhontés, de manière à les fidéliser et à les ancrer dans ce qu'il convient de nommer un dogme, une secte, d'autres proposent une pratique plus libérale, ouverte et épanouissante, sans prosélytisme ou pensée unique.
A ce titre l'attitude prédominante du chercheur en arts martiaux mais pas uniquement, doit être celle de poursuivre sa quête coûte que coûte, sans réagir aux sons des sirènes revêtant des allures de gourous, et en contournant les obstacles des pratiques obscurantistes, réductrices.
De l'art martial découlent des vertus que le pratiquant doit appréhender, intégrer et non pas stigmatiser ou "singer".
Ce que nous pouvons qualifier d' "Art martial attitude" devrait correspondre à ce que chaque disciple, pratiquant, enseignant insuffle dans sa pratique, et à rien d'autre.
On peut pratiquer un art interne et l'extérioriser, pratiquer un art externe et l'intérioriser tout en sachant que la frontière entre l'interne et l'externe est extrêmement ténue, un seul art pour plusieurs formes de pratiques, mais tout est alchimie dans la pratique, entre l'interne et l'externe, ne favoriser qu'une forme de pratique unique, stéréotypé, "labellisée" est une erreur, mais cela n'engage que moi...
Combien de perdent ou se noient dans un courant martial qui ne leur correspond pas, hypnotisés pas les lueurs d'un phare aveuglant, rassurant ??
Plusieurs d'entre vous me demandent souvent conseils sur des courants martiaux, sur des personnages connus, reconnus ou méconnus, des méthodologies d'enseignement, etc...
Voici à nouveau en guise de réponse globale à ce sujet :
Des que le tarifs vous semble prohibitoire, fuyez, dès que l'on répond à vos légitimes questions par un "tu verras plus tard", fuyez, dès que l'on ne vous accorde pas l'attention que vous sollicitez, fuyez...
Si une forme de pratique vous parait douteuse, c'est qu'il n'y a pas de doute et qu'il est temps de prendre aussi votre envol !
Révélez la poussière d'étoile qui sommeille en vous, ne laissez personne choisir ni diriger votre pratique dans un premier temps, et puis votre vie par la suite... Investissez vous, goûtez, expérimentez, façonnez, mais conservez un oeil critique et observateur sur votre évolution martiale. Une remise en cause s'impose ? C'est le moment, foncez !!
"A l'imbécile répond par le silence."